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L’AGRICULTURE CELLULAIRE REMPLIRA-T-ELLE NOS ASSIETTES DE DEMAIN ?
Depuis 1990 de nombreux chercheurs et start-up travaillent à créer la viande de demain.
Le premier à encourager ces recherches fut le hollandais Willem Van Ellen, un homme d’affaires à la retraite. Il demanda aux chercheurs de l’Université d’Amsterdam de travailler sur le développement d’une viande in vitro. Le projet est allé jusqu’au bout puisqu’ils ont reproduit un hamburger, le « Frankenburger », dégusté par un journaliste américain et une nutritionniste autrichienne. Ils ont constaté que le goût était vraiment très proche de celui d’une viande produite classiquement, bien que moins tendre. Cela s’explique notamment par l’absence de graisse dans la viande artificielle.
Aujourd’hui on parle d’agriculture cellulaire. Les techniques utilisées permettent de reconstituer des tissus animaux en mettant en culture, dans un environnement adapté, des cellules prélevées sur l’animal.
Pour définir cette viande artificielle, l’INRA préfère parler d’amas de protéines animales que de viande, puisque celle-ci ne contient ni de nerfs ni réseaux sanguins ni de matière grasse. De plus, elle n’est pas soumise au processus de maturation.
L’agriculture cellulaire est un mode d’élevage et de production à part entière qui présentent plusieurs avantages face aux problématiques de notre société actuelle. Surtout lorsqu’on sait que d’ici 2080 la consommation mondiale de viande devrait augmenter de 58 %*.
Voici 3 raisons pour lesquelles la recherche s’intéresse à la viande artificielle :
L’écologie
Produire de la viande demande beaucoup d’eau, et à un impact sur l’effet de serre notamment à cause du méthane produit par les animaux. Quant à elle, la viande de laboratoire est source de CO2 et aurait un impact plus important sur le long terme. La question est alors de trouver comment réduire cet impact et s’intéresser aux énergies utilisées pour ce nouveau mode de production.
La santé
La viande d’élevage comporte des hormones de croissance, des OGM, des antibiotiques etc… Des éléments qui peuvent être source chez l’homme de cancers et de maladies cardiaques. La viande artificielle, qui elle est cultivée en milieu stérile, offre une meilleure traçabilité et n’est pas ou peu exposée aux éléments cités plus haut.
La souffrance animale
Les scientifiques planchent encore sur le sujet puisqu’aujourd’hui, bien qu’on ne tue pas d’animal pour produire ces cellules souches, les scientifiques ont besoin notamment du sérum de veau fœtal (SVF) dont l’extraction reste controversée.
Il reste beaucoup de questions en suspens et les challenges sont nombreux mais les recherches avancent à grands pas.
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